De Bonjour tristesse je ne garde
que des images, des sensations. J’ai l’ai lu à la fin des années soixante-dix, à l’époque universitaire, mais je me doute qu’elle ait été publié avant en Espagne. Je ne crois pas qu’elle ait passé la censure de la dictature ecclésiastique et politique espagnole.Je me souviens d’une jeune fille insouciante, sans but défini pour la vie, sans un sens quiconque de la moralité; rien à voir avec ce qu’il était l’éducation chrétienne que nous avons reçue ou subie, ou toutes les deux à la fois.
Chez moi, il y a des bouquins en français partout. Un de ces jours, j’ai jeté un coup d'œil à la bibliothèque et je ne sais pas pourquoi j’ai pris Un certain sourire, de Françoise Sagan, son second roman, presque une nouvelle: un peu plus de 100 pages.
Il y a cinq ans que j’y suis à plein temps avec le valencien/catalan et quelquefois aussi dans l’espagnol/castillien, et les lectures en français se font rares : la presse du jour et peu plus.
Et pour commencer Sagan, ça fait dur ! Le livre est petit, bien sûr, mais dense ; il faut tourner et retourner les phrases pour voir ce qu’elle dit et surtout ce que signifie l’ensemble des mots. Il faut dire que La symphonie pastorale de Gide, que j’ai été obligée de la travailler il y a quelques années pour mon diplôme en langue française, a été encore pire : la langue de l'écrivain a été très compliquée à comprendre et à interpréter, mais j’en garde un bon souvenir parce que j’ai été admis !
Est-ce que nous pouvons parler d’une continuation de Bonjour tristesse ? Si, je le crois. C’est un roman intimiste avec des mots tels
qu’insouciance, ennuyer, indifférence et tristesse, évidemment ! Trois fois se répète ce dernier nom, si je n’ai mal compté. J’ai lu quelques critiques des lecteurs et quelques-uns voient là-bàs de l'existentialisme, de la vie sans but, sans destin et, par logique, sans Dieu.C’est pour cela que je comprends pourquoi Sagan a ébranlée la société française de 1954 et 1956, avec une vision des jeunes filles très inconvénient. Cela, par exemple, a frappé François Mauriac, à qui je vois comme un défenseur des valeurs de la France traditionnelle, catholique -un peu comme Camilo José Cela en Espagne*-, et à moi aussi. C’était une lecture bouleversante, ce qui n'arrive pas toujours avec les romans.
Après Un certain sourire, je vais m’y mettre avec Dans un jour, dans un an, que c’était le troisième roman, pour voir comment cela se passe ! Je promets de vous raconter.
* Tous les deux ont eu le Prix Nobel de Littérature: en 1952 le français et en 1989 l’espagnol.
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